Femme âgée en pleine séance de rééducation des troubles de la motricité pour corriger les séquelles de son AVC
Maladie du coeur

Quelles séquelles après un AVC ?

En France, on estime qu’une personne est victime d’un AVC toutes les 4 minutes, soit environ 130 000 cas chaque année. Si 7 personnes sur 10 survivent à leur accident vasculaire cérébral, environ 40 % gardent des séquelles plus ou moins importantes. Ces séquelles obligent bien souvent à se faire accompagner dans le cadre d’une rééducation, voire à intégrer une institution. Voici un petit aperçu des séquelles les plus fréquentes après un AVC.

Hémiplégie

Si l’AVC survient dans la zone motrice de l’un des hémisphères cérébraux, la victime pourra alors développer ce qu’on appelle une hémiplégie. Il s’agit d’une paralysie qui survient du côté opposé à l’hémisphère touché :

  • Paralysie du côté gauche si l’hémisphère droit est touché ;
  • Paralysie du côté droit si l’hémisphère gauche est touché.

Dans un premier temps, les membres touchés deviennent « inertes » et mous. Par la suite, on peut observer des contractions des muscles qui rendent les membres raides.

D’autres muscles que ceux des membres peuvent être touchés, comme les sphincters. En cas d’incontinence urinaire, il faudra alors utiliser des alèses jetables, des couches pour adultes voire des poches.

Troubles de la motricité

Un AVC peut également être à l’origine de troubles de la motricité. Les victimes éprouvent alors des difficultés à marcher. Dans ce cas, il est possible d’utiliser divers équipements d’assistance à la marche :

  • Canne ;
  • Béquilles ;
  • Déambulateur.

En cas d’incapacité totale ou de grandes difficultés à se déplacer, il faudra plutôt se tourner vers un fauteuil roulant électrique ou un scooter pour handicapé.

Selon la gravité de l’AVC, un programme de rééducation pourra permettre à la victime de recouvrer une certaine autonomie et de se déplacer sans assistance.

Troubles de la parole

Autres séquelles très courantes chez les victimes d’AVC : les troubles de la parole (ou aphasie). Ces troubles apparaissent si l’accident vasculaire cérébral a touché la zone de commande du langage dans le cerveau.

L’aphasie peut se manifester de diverses façons. Dans les cas les moins sévères, la personne sera tout à fait capable d’entretenir une conversation, mais pourra occasionnellement buter sur certains mots. Ou alors, la personne aura simplement du mal à articuler, mais aucune difficulté à trouver ses mots.

À l’inverse, dans le cas les plus sévères, la victime ne parviendra pas à s’exprimer de façon intelligible. Elle aura du mal à trouver ses mots et pourra même en inventer, ne s’exprimant alors que dans un charabia incompréhensible.

Grâce à l’intervention d’un orthophoniste, il est toutefois possible d’observer une amélioration dans les troubles de la parole. Comme pour les autres séquelles, la rééducation devra se faire au plus tôt après l’accident.

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